dimanche 12 février 2012

Nous sommes des fauves


Je te gribouille sur ma cuisse
Ma peau est à toi seule et crisse
Tes noms sont faux d'un autre temps
Tes noms sont loin, un isolement

Dis moi que tu gardes ma bouche qui souris
Que jamais Paris ne nous aurait maudits
Si le ciel éclate oublie ce que j'ai dit
J'aime ceux qui grattent dans la suie

Mon contre espoir est fait de pluies
Villes lourdes échos de leur tueries
Marcher les bas fonds de la gloire
Même de près casser l'espoir

Tu as l'odeur des suaves romances
Des matins de fuites, nuits de silence
Je dirais rien je suis bien là
Comme on faisais en ce temps là

Je pourrais bien garder tes rêves
Ceux que tu hurles durant les trêves
Quand nous seront grands me prendras-tu
Ou me prendras-tu pour une tordue ?

Tout est si vaste et vieux pourtant
Encore les vers d'une pauvre enfant
Noyées dans les cieux que la foi sauve
Alors qu'au fond, nous sommes des fauves.

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