Infâme ère du plastique
Je ne craint pas de te mépriser
Toi et ta souffrance critique
Lisse sans teint sournoisement infusée
Née de la coulée ancienne de l'arbre
Tu scelle son destin futur
Dans la discorde par nos armes
Tu te blottis autour des murs
Intègre nos vêtements jetables
Tu survivras à nos corps vaniteux
Dans nos tripes incassables
Tu te répands poison hideux
Film sans goût et sans effort
Je t'ai pourtant connu comme jeune
Tes couleurs de ludothèque
Ne m'en rendais pas moins seule
Et en atteste les sacs volants
Qu'on admire mélancoliques
Qui volent trop longtemps
Briques de montagnes maléfiques
Quand nous marcherons sur toi
Pour chercher un peu de substance
Nos jambes ne seront pas de bois
Mais de roideurs et purulences
Puisse-tu un jour nous épargner
Il faudrait au moins un miracle
Que nous cessions de l'étirer
Ce désolant pratique tout en spectacle
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